Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gendarmerie et post-confinement : la chasse à l’écolo est réouverte

mercredi 3 juin 2020

UN PORTE-PAROLE DE FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT
CONVOQUÉ PAR LES GENDARMES DE DEMETER

Un juriste et porte-parole de Sources et Rivières du Limousin vient d’être convoqué par la gendarmerie d’Égletons en Corrèze pour avoir répondu à une interview… dans un champ.

Pour quel motif ?

Sa présence sur un remblai lorsqu’il répondait à une interview dans laquelle il dénonce la construction de serres industrielles à tomates hors-sol. Personne n’a ni ne veut porter plainte mais la Gendarmerie, diligentée par la procureur de Tulle, a jugé bon de mener l’enquête et le convoquer.

Avec Sources et Rivières du Limousin et France Nature Environnement Nouvelle Aquitaine, c’est l’ensemble du mouvement France Nature Environnement qui s’inquiète de ces bien curieuses dérives issues de la cellule Demeter.

Cette convocation à la Gendarmerie pourrait prêter à sourire. Pourtant, elle se révèle profondément inquiétante puisqu’elle met en lumière de dangereuses méthodes d’intimidations.

 

Une prétendue « violation de domicile » pour avoir mis les pieds sur une partie de la zone de remblai

Au coeur de l’enquête des forces de l’ordre, une prétendue « violation de domicile » pour avoir mis les pieds sur une partie de la zone de remblai. Les images diffusées sur France Télévisions le 16 janvier montrent pourtant bien le porte-parole de Sources et Rivières du Limousin en dehors du site clôturé des serres industrielles, et en présence de deux journalistes autorisés par le propriétaire à faire leur travail.

Même si juridiquement une propriété privée agricole non clôturée ne constitue pas un « domicile » ; même si juridiquement le fait de pénétrer sur ce terrain naturel remblayé n’est ni interdit, ni sanctionnable ; et quand bien même les propriétaires, industriels de la tomate, n’ont jamais porté plainte (et interrogés par les gendarmes ne souhaitent pas le faire), la gendarmerie d’Égletons a jugé bon d’alerter Madame la Procureur. Elle-même a jugé bon d’ordonner immédiatement une enquête (et débloquer l’argent public nécessaire pour la mener).

 

Les associations de protection de la nature agréées victimes directes de « Demeter » ?

C’est qu’entre-temps l’État s’est engagé, par la voix de son ministre de l’intérieur, à faire cesser tout prétendu « agri-bashing » à l’encontre du monde agricole, par la constitution de cellules de gendarmerie dédiées, nommées « DEMETER ».

 

Il est temps de dissoudre la cellule Demeter et d’orienter les moyens publics vers des atteintes avérées à l’environnement

Face à une telle convocation qui met clairement l’intimidation à l’honneur, l’association Sources et Rivières du Limousin a rapidement écrit sa consternation à Madame la Procureure de la République ainsi qu’au Ministère de la Justice.

Ensemble, Sources et Rivières du Limousin, France Nature Environnement Nouvelle Aquitaine et France Nature Environnement demandent :

- l’arrêt immédiat de cette enquête : déployer de l’argent public pour de tels motifs est aussi absurde qu’injustifié.

- la dissolution immédiate de la cellule Demeter : nous l’avons dit et le répétons, créer une cellule avec seulement deux syndicats et des forces de l’ordre mobilisées spécifiquement pour le monde agricole est une vision clientéliste du droit. Cela favorise clairement de telles dérives.

- de réorienter l’énergie et l’argent de l’État pour poursuivre et sanctionner des atteintes avérées à l’environnement : pollution des cours d’eau par les pesticides, destructions de zones humides, recalibrages de cours d’eau, destruction d’espèces et d’habitats, abandon et brûlage de déchets agricoles… les sujets d’inquiétudes ne manquent pas, mais les moyens si.

 

Lire l’article sur le site de FNE