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Feu vert de la conseillère scientifique principale de l’UE pour le gaz de schiste
mardi 7 mai 2013
Feu vert de la conseillère scientifique principale de l’UE pour le gaz de schiste
La conseillère scientifique principale de l’UE a déclaré que des preuves permettaient d’autoriser l’extraction de gaz de schiste, la source d’énergie au cœur d’une lutte politique acharnée.
L’exécutif européen a lancé le 27 mars un livre vert qui définit les objectifs de l’UE pour 2030 en matière d’énergie et de climat. Le commissaire en charge de l’énergie, Günther Oettinger, a pris une position favorable sur le gaz de schiste.
« Je suis favorable à la production de gaz de schiste, surtout pour des raisons de sécurité et de réduction des prix du gaz », a-t-il déclaré. « Aux États-Unis, grand producteur de gaz de schiste, le prix du gaz est quatre fois moins élevé qu’en Europe. »
Le gaz de schiste a déclenché une renaissance industrielle aux États-Unis. L’Agence internationale de l’énergie prévoit que le pays devienne quasi autonome en pétrole et en gaz d’ici 2035.
L’expansion du secteur en Europe est cependant hésitante en raison de coûts rédhibitoires, de la suspension de l’exploration et des craintes des gouvernements liées à l’environnement.
Connie Hedegaard prudente sur le schiste
Connie Hedegaard, la commissaire en charge de l’action pour le climat, a adopté un ton moins favorable sur le gaz de schiste. Elle estime que son extraction en Europe est peu comparable à celle aux États-Unis.
« Nous ne nous attendons pas à ce que ce soit aussi facile en Europe : les conditions géologiques sont différentes, tout comme les règles environnementales et l’activité des sols », a-t-elle déclaré à des journalistes lors de la parution du livre vert de la Commission.
Anne Glover, la conseillère scientifique principale du président de la Commission, José Manuel Barroso, s’est opposée à ce point de vue et a donné son feu vert au schiste.
Lors d’un débat sur les sciences et la prise de décision politique à Bruxelles le 9 avril, elle a déclaré : « À l’instar de toute production d’énergie, des risques seront impliqués, qu’il s’agisse d’éoliennes ou de centrales au charbon », a-t-elle affirmé au cours de la conférence organisée par le groupe de réflexion le Centre de politique européenne.
« Nous ne devrions pas entrer dans une phase de déni. Pour ma part, les preuves nous permettront de donner le feu vert [à la production de schiste]. Des questions d’ordre non-scientifique doivent toutefois être débattues en termes d’extraction et de production », a ajouté Mme Glover.
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