Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Des citoyens désabusés et en colère

lundi 2 novembre 2020

FACE À MACRON, LES CITOYENS DE LA CONVENTION POUR LE CLIMAT SE REBIFFENT

La colère monte chez les citoyens de la Convention pour le climat. Seuls pour « affronter les lobbies », déçus que nombre de leurs propositions aient été retoquées ou détricotées, certains fatiguent, d’autres montent au front.

Les promesses n’engagent que ceux ou celles qui y croient. Il en va de même pour les engagements d’Emmanuel Macron. Que le temps semble loin où le président de la République discourait, avec entrain, dans les jardins de l’Élysée sur l’urgence climatique et la reprise « sans filtre » de 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne. « Je veux que toutes vos propositions soient mises en place le plus rapidement. Allons-y ! Agissons ! », lançait-il sous les applaudissements nourris des citoyens et des citoyennes, redorant, à peu de frais, son blason écolo.

Quatre mois plus tard, le chemin parcouru est pourtant limité et frise l’immobilisme. L’examen du projet de loi dédié à la Convention citoyenne a été décalé à l’année prochaine au lieu de cet automne. L’idée d’un référendum pour changer la Constitution a disparu des agendas et nombre de propositions ont été retoquées, détricotées ou repoussées. Le temps file et les occasions se perdent. Le plan de relance et le projet de loi de finance auraient pu inscrire dans le réel les mesures de la Convention mais il n’en est rien.

« Les propositions de la Convention ont été édulcorées au maximum :
- il en reste seulement l’habillage, sans le contenu », juge Greenpeace.
- « La majorité a vidé de sa substance l’ambition des citoyens », regrette, de son côté, le Réseau action climat.
- « Enfumage », « politique du blabla », « travail de sape »... Les associations rivalisent de formules pour critiquer « la démission écologique du gouvernement.
- « Macron est à la dérive, ses promesses prennent l’eau et ses engagements se noient affirme ANV-COP21 »

 

« Le gouvernement se fout ouvertement de notre gueule »

Les citoyens traités d’« Amish ». La plupart des propositions coulées ou aseptisées au point qu’il n’en reste plus grand chose mais juste assez pour qu’une communication puisse verdir le bilan du président.

Face à ce climat délétère, les citoyens et les citoyennes de la Convention ont décidé de sortir du bois, partagés entre un sentiment d’inquiétude et une forme de défiance. Un vent de rébellion se lève. Ces dernières semaines, le malaise devient de plus en plus palpable.

« Nous ne sommes pas dupes. On ne va pas laisser le gouvernement détricoter nos mesures en silence. » Exaspérés par les tergiversations du pouvoir, les citoyens de la Convention vont-ils finir par se révolter ? La créature va-t-elle échapper à son maître ?

« Le gouvernement se fout ouvertement de notre gueule. J’ai la sensation d‘avoir participé à une grande arnaque pour reverdir le président de la République et lui faire gagner du temps. Il y a quand même quatre à cinq millions d’euros qui ont été dépensés là dedans ! »

 

En première ligne face aux lobbies

Depuis la remise des travaux au chef de l’État, en juin dernier, les membres de la Convention ont une nouvelle mission. Ils continuent de travailler – bénévolement – pour suivre l’application de leurs mesures et participent à l’élaboration de la future loi.

« Le contexte devient compliqué et notre marge de manœuvre est assez étroite »

« On nous envoie au front alors que c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités »

 

Lire l’article de Gaspard d’Allens sur Reporterre

Article du collectif sur les travaux de la convention