Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le rapport spécial du GIEC

lundi 19 août 2019

LE GIEC PUBLIE SON RAPPORT SPÉCIAL

Ce 8 août 2019 le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier un rapport spécial sur « le changement climatique, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire, et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres. »

Fondé sur une analyse rigoureuse et objective des connaissances scientifiques les plus récentes, ce rapport décrit les impacts du dérèglement climatique déjà observés sur les écosystèmes terrestres naturels et la façon dont le changement climatique va continuer à amplifier les pressions actuelles, aggravant les ravages sur la végétation et la perte de biodiversité, étendant les dommages causés par les incendies, accélérant la dégradation des terres, exacerbant l’érosion des sols, les pénuries d’eau et les menaces sur la sécurité alimentaire.

Les terres, à la fois sources et puits de carbone, peuvent modérer ou amplifier les impacts globaux et régionaux des changements climatiques selon leur mode de gestion. Dans son rapport, le GIEC montre que les connaissances sont suffisantes pour agir dès maintenant et insiste sur l’existence de nombreuses stratégies efficaces et peu coûteuses.

Le titre complet de ce Rapport spécial est "Réchauffement planétaire de 1,5 °C, Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les profils connexes d’évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté".

Ce rapport spécial révèle l’urgente nécessité d’agir pour réussir à limiter le réchauffement planétaire. Il souligne la surexploitation des ressources qui menace la sécurité alimentaire, appauvrit la biodiversité et amplifie les émissions de gaz à effet de serre.

Il va au-delà des conséquences et étudie les solutions qui peuvent être mises en œuvre pour limiter ce réchauffement planétaire à 1,5°, les modalités de leur mise en œuvre et leurs conséquences éventuelles. “Si l’on regarde le bon côté des choses, certains des types de mesures qui seraient nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C sont déjà mis en œuvre dans le monde, mais il faudrait néanmoins accélérer le rythme” a précisé Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du Groupe de travail I (chargé des éléments scientifiques du changement climatique).

Ainsi cette limitation nécessiterait des transitions “rapides et de grande envergure” dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme. Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un “bilan nul” des émissions aux alentours de 2050, ce qui signifie que les émissions restantes devraient être compensées en éliminant du CO2 de l’atmosphère.

Sinon, nous deviendrions dépendants de ces techniques d’élimination du CO2 pour revenir en-dessous de 1,5° en 2100. Mais leur efficacité reste encore à prouver. Enfin, cette limitation du réchauffement planétaire à 1,5° minimiserait les effets, lourd de conséquences, sur les écosystèmes, la santé et le bien-être des populations.

Ce rapport est le premier d’une série de rapports spéciaux qui seront élaborés par la GIEC dans le cadre de son sixième cycle d’évaluation. Il en publiera l’année prochaine deux autres : le Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique, ainsi que Changement climatique et terres émergées, qui portera sur les incidences des changements climatiques sur l’utilisation des terres.

Le GIEC est le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat. Ses rapports synthétisent les travaux publiés de milliers de chercheurs analysant les tendances et prévisions mondiales en matière de changements climatiques. Il a été créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme pour l’Environnement des Nations Unies (PNUE).


La France salue la publication de ce rapport spécial

Les épisodes récents de canicule et de sécheresse ont rappelé que la France est d’ores et déjà exposée aux conséquences du changement climatique. C’est pourquoi le Gouvernement agit en parallèle sur l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses impacts :

À travers le deuxième plan national d’adaptation au changement climatique, le Gouvernement met en œuvre les actions nécessaires pour protéger la population et adapter tous les secteurs de l’économie aux futures conditions climatiques, tout en améliorant leur résilience.

Par ailleurs, le projet de loi énergie climat affirme l’ambition de la France d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 et instaure une loi de programmation quinquennale qui fixera les priorités d’action et la marche à suivre.

De plus le 1er juillet 2019, les Assises de l’eau ont conclu un nouveau pacte de 23 mesures pour faire face au changement climatique.

Avec la Stratégie nationale de déforestation importée, la France s’engage d’ici 2030 à mettre fin à la déforestation causée par l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables.

Par ses efforts nationaux et un accompagnement européen, la France va appuyer l’adoption d’un cadre international ambitieux pour la protection de la biodiversité lors de la COP15 Biodiversité en Chine en 2020.

Le Gouvernement accompagne également les filières agricoles afin de pleinement réussir leur transition vers l’agroécologie et vers une bio-économie plus résiliente.

Selon Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, ce nouveau rapport du GIEC porte un message puissant. La hausse des températures sur les terres émergées est bien plus rapide que celle de la température moyenne mondiale avec des impacts très forts qui bouleversent les écosystèmes, la biodiversité et la sécurité, non seulement alimentaire mais également mondiale. Dans le prolongement du rapport sur un réchauffement mondial de 1,5°C, adopté en octobre dernier, ce travail des scientifiques constitue un nouvel appel urgent à l’action individuelle et collective pour prendre à bras-le-corps la crise du climat et de la biodiversité. Il souligne la pertinence des solutions fondées sur la nature pour mener ces combats. Il éclairera les décisions prises à l’occasion des prochaines grandes échéances internationales, la COP14 sur la désertification en Inde en septembre 2019, le sommet des Nations unies sur l’Action climatique le 23 septembre, la COP25 sur le climat au Chili en décembre 2019 et la COP15 sur la biodiversité en Chine fin 2020.

Lire l’article sur www.ecologique-solidaire.gouv.fr