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Changement climatique : nos infrastructures vitales de plus en plus vulnérables
mercredi 23 avril 2014
CHANGEMENT CLIMATIQUE : NOS INFRASTRUCTURES VITALES DE PLUS EN PLUS VULNÉRABLES
Valéry Laramée de Tannenberg
Les changements climatiques n’affecteront pas que les pays du Sud. Nos grands réseaux d’énergie, d’eau ou de transport apparaissent de plus en plus vulnérables à la montée des eaux, aux températures extrêmes ou aux chutes de neige. Sans que cela n’inquiète beaucoup les opérateurs ou les services de l’Etat.
Dans son second tome, le dernier rapport du Giec[1] pointe la vulnérabilité de nos infrastructures aux conséquences des changements climatiques. Les routes côtières, les villes du littoral et les ports peuvent être submergés par l’élévation du niveau de la mer. Les réseaux électriques aériens sont susceptibles d’être couchés par des événements météo extrêmes. Les inondations menacent un peu partout les routes et les voies de chemin de fer. Les réseaux souterrains de gaz, d’eau ou d’électricité sont la proie des glissements de terrain. Bref, nos infrastructures sont vulnérables. Reste à savoir si les autorités et les gestionnaires desdits réseaux en sont conscients.
Outre-Manche, le sujet est sur la table depuis des décennies. Pour protéger le Grand Londres de la montée des eaux de la Tamise et de marées de plus en plus fortes, le Royaume-Uni a construit la grande barrière. Inauguré en 1983, ce barrage connaît une activité grandissante. Conçues pour éviter l’inondation de l’agglomération londonienne en cas de crue centennale, les 8 portes ont été fermées 4 fois dans les années 1980, 35 fois la décennie suivante, et à 75 reprises durant la première décade du siècle. Mais entre les seuls mois de décembre et de mars derniers, les pans d’acier de la Thames Barrier ont été actionnés 50 fois, s’alarme Pete Fox, le patron de l’agence de l’environnement britannique (AE). Selon les projections des climatologues, le niveau moyen de la Tamise à Londres devrait s’élever de 36 centimètres d’ici 2080. Aucune protection actuelle ne suffira.
Pas d’eau, pas d’énergie
La mer grignote le centre de stockage
Une ligne touchée par le feu, une région dans le noir
Les composants électroniques affectés
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