Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Hydrocarbures non-conventionnels : la bulle spéculative se dégonfle

jeudi 12 février 2015

HYDROCARBURES NON-CONVENTIONNELS :
LA BULLE SPÉCULATIVE SE DÉGONFLE

Durant 4 ans les lobbies pétroliers ont envahi les médias pour nous expliquer que les hydrocarbures dit "non-conventionnels", dont l’Europe serait un eldorado, serait une manne extraordinaire, que nos économies en sortiraient plus fortes, sans préjudice aucun pour la santé et l’environnement.

Durant 4 ans nous avons étudié les rapports scientifiques et économiques, lus des rapports d’experts et des enquêtes de journalistes (des vrais ceux-là) et durant 4 ans nous avons étoffé notre argumentaire. Un de nos objectifs était de résister, de gagner du temps, le temps nécessaire à ce que la réalité se montre au grand jour et qu’il ne soit plus possible à ces lobbies, avec l’aide de politiciens et de médias amis, de continuer à poser un voile d’illusion sur cette vérité qui est "GAZ DE SCHISTE ET HYDROCARBURES NON-CONVENTIONNELS : UNE ABERRATION ÉCONOMIQUE, SANITAIRE ET ENVIRONNEMENTALE."
Lire l’argumentaire du Collectif 07 Stop au Gaz et Huile de Schiste

Des rapports "sérieux" aux USA mettent en évidence cette aberration. La bulle spéculative est en train d’éclater. En raison des investissements massifs faits dans l’industrie du gaz de schiste, des sociétés américaines de plus en plus nombreuses sont en difficulté. Lire le dernier article en date à ce propos.
Les fermetures de puits s’accélèrent. 4 des 7 plus gros gisements de gaz de schiste américains ont atteint leur pic de production et leur production décroit.

L’Europe ne sera finalement pas l’Eldorado des gaz et huiles de schiste. Le rêve américain du gaz de schiste s’estompe en Pologne alors que l’Écosse et le Pays de Galles décident d’un moratoire illimité sur la fracturation hydraulique. Chevron quitte donc la Pologne après Exxon Mobil, TOTAL, Eni et d’autres petites entreprises. Lire l’article à ce propos

Aujourd’hui Total et Vallourec (voir ci-dessous) annoncent de mauvais résultats et si la conjoncture actuelle, avec un baril à la baisse, y est pour quelque chose, le coût d’extraction et donc de rentabilité des hydrocarbures non-conventionnels, sans même parler des dégâts sanitaires et environnementaux incalculables mais pas à la charge des société pétrolières (privatisations des bénéfices et socialisation des pertes et des dégâts) n’est pas pour rien dans les difficultés et faibles résulats des sociétés spécialisées dans ces hydrocarbures dits "non-conventionnels".

Les uns et les autres en tireront-ils des enseignements ? rien n’est moins sûr quand on voit de quelle manière le projet de loi relatif à la transition énergétique est actuellement vidé de sa substance.
À tel point qu’un amendement vient d’être déposé (les lobbies seraient ils à l’oeuvre ?) à l’art.49, rédigé ainsi : Cet amendement vise à intégrer, dans le volet de la programmation pluriannuelle de l’énergie relatif à la sécurité énergétique, la nécessaire identification du potentiel énergétique de la France en matière d’hydrocarbures non-conventionnels.


TOTAL PLOMBÉ PAR LA FAIBLESSE DU PÉTROLE

Total (TOT) a annoncé jeudi une coupe draconienne de ses coûts et investissements cette année après une forte baisse de ses résultats en 2014, pénalisés par la dégringolade des cours du pétrole et des dépréciations massives d’actifs.

Comme les autres grandes entreprises du secteur, l’entreprise fait face à une conjoncture très dégradée, du fait de l’effondrement des cours de l’or noir. Ceux-ci ont dégringolé de plus de 50% depuis juin et évoluaient depuis plusieurs semaines autour de 50 dollars le baril en raison d’une offre surabondante et d’une demande peu vigoureuse.

Le géant pétrolier français a vu son résultat net chuter de 62% à 4,24 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires en repli de 6% à 236,12 milliards.
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Malgré un rebond de la marge de raffinage européenne l’an dernier, le secteur demeure en surcapacité chronique face à une consommation de carburants en baisse sur le Vieux Continent.

« Cette tendance lourde ne va pas s’inverser », a prévenu lors d’une conférence de presse le directeur général Patrick Pouyanné, qui a pris les rênes du groupe après la mort accidentelle de l’emblématique PDG Christophe de Margerie en octobre dernier.
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Au total, le spécialiste des hydrocarbures entend réduire ses effectifs de 2000 personnes dans le monde en 2015, sur environ 100 000, essentiellement par le biais d’un gel des embauches mais aussi de départs volontaires.
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« Nous allons arrêter tous nos investissements sur le domaine du ’shale gas’ américain », le niveau actuel du baril ne permettant pas de les rentabiliser, a déclaré M. Pouyanné.
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Lire la totalité de l’article de Martine Pauwels sur La Presse.ca - Agence France-Presse


VALLOUREC DÉPRÉCIE DES ACTIFS À CAUSE DU MARCHÉ PÉTROLIER

- Dépréciation de 1 à 1,2 md d’euros
- Perte au titre de 2014
- Un plan d’économies sera annoncé le 24/02
- Objectifs confirmés
- L’action chute en début de matinée (Actualisé avec cours et commentaire de trader)

Vallourec a annoncé jeudi une perte de valeur de certains de ses actifs au Brésil et en Europe consécutive à la dégradation des marchés pétroliers, qui se traduira dans ses comptes par une dépréciation estimée entre 1,0 et 1,2 milliard d’euros.

Le producteur de tubes sans soudure en acier, dont les produits sont notamment utilisés dans les opérations de forage et de production, a précisé que cette dépréciation aurait un impact non récurrent sur son résultat net en 2014 et entraînerait donc une perte au titre de l’exercice écoulé.

"Nous considérons que le groupe fait face à un changement d’environnement profond et potentiellement durable dans certains de ses aspects", a déclaré lors d’une conférence téléphonique le président du directoire, Philippe Crouzet.

Pour expliquer la chute du prix du pétrole, d’environ 60% en six mois, Philippe Crouzet a souligné le déséquilibre entre l’offre et la demande mais aussi les conséquences d’un rééquilibrage plus structurel entre zones géographiques qui fait suite à la croissance rapide de la production nord-américaine.

Avant même la chute du brut de ces derniers mois, Vallourec avait noté une changement d’attitude de ses clients pétroliers, confrontés à une baisse de leur rentabilité, qui réduisent leurs programmes d’investissement et leurs dépenses d’exploitation tout en se montrant plus sélectifs dans le choix de leurs projets.
"Il en résulte une forte pression pour leurs fournisseurs pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement", a noté Philippe Crouzet.
L’action Vallourec perdait 7,17% à 18,32 euros vers 9h35, accusant la plus forte baisse de l’indice SBF120, lui-même en repli de 0,57%.

Lire la totalité de l’article de Benjamin Malle sur Challenges.fr