BRÈVE HISTOIRE DES PERMIS D’HYDROCARBURES EN FRANCE
CHANT DU COQ OU CHANT DU CYGNE ?
Après l’indépendance de l’Algérie, et malgré son immense domaine maritime, la France ne disposait plus de grandes réserves de pétrole ou de gaz techniquement et économiquement accessibles. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont stimulé la recherche et la production, mais la chute des prix mondiaux dans les années 90 et l’épuisement des gisements conventionnels ont interrompu ce processus. La mise au point de nouvelles techniques aux Etats-Unis, combinant puits horizontaux et fracturation hydrauliqiue, et la nouvelle envolée des cours dans les années 2000 ont conduit à reprendre les recherches. Elles visent cette fois, même si ce n’est pas toujours dit clairement, des ressources non conventionnelles : gaz ou pétrole de schiste, gaz de houille, peut-être tight gas, et maritime profond ou ultraprofond.
L’évolution historique des demandes et des octrois de permis de recherche illustre l’enchaînement de ces deux périodes. En dehors même des aspects climatiques, sociaux, juridiques, sanitaires ou environnementaux, l’année 2015 se présente comme une année à risques pour les pétroliers, aux Etats-Unis et ailleurs, avec une baisse des investissements et de la rentabilité dans les hydrocarbures non conventionnels, et de grandes incertitudes pour ce secteur dans les prochaines années.
Article de Nicolas Daures sur Stop-Gaz, La base d’information sur les permis en France (BIP)