Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Total : des actionnaires se rebiffent

jeudi 16 avril 2020

TOTAL : DES ACTIONNAIRES SE REBIFFENT
ET DÉPOSENT UNE RÉSOLUTION CLIMAT

Un groupe de onze actionnaires de l’entreprise Total a déposé une résolution climat, pour la toute première fois en France

Parmi eux, se trouvent notamment Meeschaert, Crédit Mutuel, AG2R, Banque Postale… Jamais des actionnaires d’une entreprise française n’avaient soumis au Conseil d’administration une résolution environnementale, dont voici le texte :

« Le rapport de gestion contiendra, outre les informations sur la situation de la Société et son activité pendant l’exercice écoulé et les autres éléments requis par les dispositions des lois et règlements en vigueur, la stratégie de la Société telle que définie par le Conseil d’Administration pour aligner ses activités avec les objectifs de l’Accord de Paris, et notamment ses articles 2.1(a) et 4.1, en précisant un plan d’action avec des étapes intermédiaires pour (i) fixer des objectifs de réduction en valeur absolue des émissions, directes ou indirectes, de gaz à effet de serre (GES) des activités de la Société liées à la production, la transformation et l’achat de produits énergétiques (Scope 1 et 2) et à l’utilisation par les clients des produits vendus pour usage final (Scope 3) à moyen et long terme et (ii) les moyens mis en œuvre par la Société pour atteindre ces objectifs. »

Pour être suivie d’effets, cette résolution doit d’abord être votée lors de la prochaine Assemblée générale de l’entreprise. Mais qu’est-ce que cela impliquerait ?

- 1) Un revirement stratégique complet de la part de Total
Cette résolution concerne les “scopes 1, 2 et 3”. Dans le jargon, cela signifie que toutes les activités de Total, de l’exploration à la pompe à essence, seront concernées par des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

D’après le GIEC, il est nécessaire d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 pour contenir la hausse des températures sous la barre des 1,5°C. Si cette résolution est votée lors de l’Assemblée générale de l’entreprise le 29 mai prochain, cela signifie que Total devra revoir complètement sa stratégie et ne plus se contenter de demi mesures pour diversifier son activité. L’entreprise devra initier une réelle transition énergétique en mettant les énergies renouvelables au coeur de sa stratégie. D’après le think tank Carbon tracker, Total devrait réduire ses émissions de 40% au minimum et réduire sa production de 35% d’ici 2040 pour aligner sa politique sur un scénario compatible avec l’Accord de Paris.

 

- 2) Un abandon définitif du pétrole et du gaz
Les entreprises pétrolières et gazières ont une responsabilité historique dans le dérèglement climatique.

 

- 3) Pas de fausse solution !
Ces dernières années, Total sentant le vent tourner, n’a eu de cesse de promouvoir la compensation et la capture et le stockage de carbone. Si cette résolution est adoptée, Total devra arrêter de construire sa stratégie sur ces fausses solutions.
Il en va de même pour les agrocarburants à base d’huile de palme : cela n’a rien d’une alternative acceptable.

A présent, la résolution est entre les mains du Conseil d’administration de l’entreprise, qui doit décider dans les 5 prochains jours si elle sera soumise au vote lors de l’Assemblée générale de Total qui devrait se tenir le 29 mai.

Au regard de la responsabilité de Total et des grandes entreprises pétrolières et gazières dans la crise climatique, il est impératif que cette résolution soit adoptée.

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