Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

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L’acidification et ses produits chimiques

samedi 26 mars 2016

NOUVELLE ÉTUDE SUR L’ACIDIFICATION ET SES PRODUITS CHIMIQUES

Nouvelle étude : la toxicité des fluides d’acidification utilisés pour l’exploration pétrolière en Californie soulève des préoccupations de contamination de l’eau et de sécurité publique.

Traduction libre par une "Amie du Richelieu" d’une entrée du site Web ErnstversusEncana.ca

Une étude déterminante sur l’acidification dévoile que les pétrolières utilisent des douzaines de produits chimiques dangereux dans les puits en Californie.
Communiqué de presse émis par le Centre for Biological Diversity le 18 mars 2016

Les compagnies pétrolières utilisent des douzaines de produits chimiques extrêmement dangereux pour acidifier des puis en Californie, ce qui soulève des préoccupations de contamination de l’eau et de sécurité publique selon une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Journal of Toxicological and Environmental Chemistry.

L’étude faite par l’université de Los Angeles en Californie, qui est d’une importance nationale parce qu’elle semble être la toute première à examiner la toxicité des produits chimiques d’acidification, découvre que tout près de 200 produits chimiques différents ont été utilisés durant le processus, souvent employé dans des régions urbaines du compté de Los Angeles.

Des chercheurs de l’institut Institute of the Environment and Sustainability du UCLA ont trouvé qu’au moins 28 de ces substances sont classées F produits chimiques dangereux, des carcinogènes, certains aux pouvoirs mutagènes, des produit toxiques pour le système de reproduction et de développement, des perturbateurs endocriniens ou des produits chimiques de toxicité grave et élevée. L’acide fluorhydrique, par exemple, est hautement toxique, et l’exposition à ses émanations ou un contact très court dans sa forme liquide peuvent causer des brûlures sévères.

"Cette étude inquiétante est une prise de conscience pour tous les habitants de la Californie qui habitent près d’un puits de pétrole," dit Hollin Kretzmann, un avocat du Center for Biological Diversity. "L’usage de produits chimiques cancérigènes par l’industrie pétrolière afin d’acidifier près des résidences et des écoles est une menace inacceptable pour la santé publique. Les autorités de l’état ne règlementent pas cette pratique dangereuse et nous avons besoin d’actions robustes pour protéger notre eau et notre air des risques de contamination."

L’acidification est l’un des procédés les plus utilisés pour stimuler les puits pétroliers et gaziers selon le American Petroleum Institute, mais il semblerait que ceci soit la première étude scientifique jamais faite pour examiner de près la toxicité des produits chimiques utilisés durant le procédé. La Californie est le seul état qui exige une divulgation publique des produits chimiques d’acidification, et cette divulgation n’a débuté que récemment.

Les chercheurs ont trouvé plus de 600 cas d’acidification dans le sud et le centre de la Californie entre 2013 et 2015. Les dossiers sur les puits gardés par la Division of Oil, Gas and Geothermal Resources démontrent que plusieurs puits acidifiés en Californie sont à moins de quelques centaines de pieds des résidences. (Combien sont fracturés près des communautés et des résidences au Canada ?)

L’étude souligne le fait que les produits chimiques d’acidification comptent pour jusqu’à 18% des fluides utilisés durant ces pratiques. Chaque acidification, disent les chercheurs, peut consommer jusqu’à des centaines de millier de livres de certains de ces produits chimiques. Dans le cas des substances hautement toxiques comme l’acide fluorhydrique, d’importants volumes pourraient menacer la sécurité publique. "Le transport et le stockage de si grandes quantités de HF avant de l’utiliser sont très préoccupants," disent les chercheurs.

Les produits chimiques utilisés durant l’acidification menacent les sources d’eau de plusieurs façons, lit-on dans l’étude. Les eaux usées de l’exploitation pétrolière sont déversées de façon routinière dans des bassins sans toiles d’étanchéité dans Central Valley, et des quantités considérables de ces fluides ont été injectées dans des puits d’injection se trouvant dans des nappes aquifères protégées.

Des déversements accidentels peuvent aussi contaminer l’eau. Durant une période de 5 ans, note l’étude, "423 déversements de surface dans des champs pétroliers et gaziers en Californie ont relâché presque 2,8 millions de gallons d’eaux usées, en moyenne 6,500 gallons par cas."

Le nom et les auteurs de l’étude :
Toxicity of acidization fluids used in California oil exploration by Khadeeja Abdullaha, Timothy Malloya, Michael K. Stenstroma and I. H. (Mel) Suffeta, Received : 19 Nov 2015, Accepted : 26 Feb 2016, Published online : 17 Mar 2016, DOI:10.1080/02772248.2016.1160285, Journal of Toxicological & Environmental Chemistry

Le résumé de l’étude :

Il y a un intérêt considérable du public s’intéressant à la toxicité des produits chimiques utilisés pour la fracturation hydraulique, mais on en sait très peu sur la technique semblable, l’acidification.

Peu ou pas de recherche n’a été faite sur les produits chimiques de l’acidification et quels impacts ils pourraient avoir sur les humains et l’environnement. Ce rapport discute des différences entre trois techniques d’acidification (maintenance à l’acide, l’acidification de la matrice, et la fracturation à l’acide) et quantifie les montants de produits chimiques utilisés pour chacune. L’outil utilisé est le Washington State’s Quick Chemical Assessment Tool afin d’identifier les toxiques classés F qui sont des carcinogènes, des substances qui causes des mutagènes, des produits toxiques pour le système de reproduction et de développement, des perturbateurs endocriniens, ou des produits chimiques à très haute toxicité.

L’analyse de ces données démontrent qu’il y a eu plus de 600 cas d’acidification dans le sud et le centre urbanisé de la Californie entre avril 2013 et août 2015.
Bien que la plupart des produits chimiques de l’acidification sont semblables à ceux de la fracturation hydraulique, ceux employés les plus souvent sont différents. Il y a près de 200 produits chimiques spécifiques utilisés pour l’acidification, et au moins 28 d’entre eux sont dans la classe F des produits chimiques dangereux.
Certains sont souvent utilisés dans la gamme des 100 à 1,000 kg par traitement, comme l’acide fluorhydrique, le xylène, le glycol diéthylène et l’éthyle benzène.
Près de 90 d’autres produits chimiques additionnels sont identifiés avec des noms non spécifiques comme étant des secrets industriels ou rapportés sans mentionnés les quantités utilisés.

Contrairement à la fracturation hydraulique, les concentrations de produits chimiques dans l’acidification sont élevées, variant de 6% à 18%, et les déchets qui en ressortent peuvent être très acides, dans la gamme de pH de 0 à 3. Avec ce rapport, nous espérons que l’acidification fasse partie d’une discussion plus large sur les préoccupations qui viennent avec l’exploration pétrolière et soit évaluée par les autorités appropriée


Le collectif 07 STOP AUX GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité.


 

 

 

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