GAZ DE SCHISTE : LE PERMIS DE MONTÉLIMAR
RÉVÈLE TOUTE L’AMBIGUÏTÉ DE LA LOI JACOB
INTERDISANT LA FRACTURATION
Article de Claude Taton sur Blog Médiapart
Total a obtenu le permis de Montélimar, en mars 2010, pour une durée de 5 ans arrivant à terme le 31 mars 2015. D’une superficie de 4327 km2, il s’étend sur plusieurs départements, ceux de l’Ardèche, de la Drôme, du Gard, de l’Hérault et du Vaucluse. Il a été abrogé le 13 octobre 2011, suite à la loi du 13 juillet 2011, dite loi Jacob, interdisant la technique de la fracturation hydraulique.
L’article 3 de cette dite loi stipulait que dans un délai de deux mois à compter de la promulgation de la loi, les titulaires de permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux devaient remettre à l’autorité administrative qui avait délivré les permis un rapport précisant les techniques employées ou envisagées dans le cadre de leurs activités de recherches. Elle précisait que, si le rapport mentionnait le recours à des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche-mère, les permis exclusifs de recherches concernés seraient abrogés.
Dans son rapport, Total a mentionné qu’il n’utiliserait pas la fracturation hydraulique et se conformerait à la loi.
Même si nous savons que Total avait déclaré initialement rechercher du gaz de schistesur le permis de Montélimar en utilisant la fracturation, il avait modifié, après la promulgation de la loi, ses intentions techniques stipulant conduire ses recherches en recourant à la technique de stimulation électrique pour évaluer les ressources.