Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le pipeline de Keystone XL révoqué

samedi 18 avril 2020

COUP DUR POUR LE PIPELINE KEYSTONE XL
ALORS QU’UN JUGE RÉVOQUE UN PERMIS CLÉ

Les militants ont salué la décision comme une victoire pour les droits des tribus et la protection de l’environnement

Le controversé pipeline de sables bitumineux Keystone XL a subi un revers majeur, après qu’un juge a révoqué un permis clé délivré par le corps d’ingénieurs de l’armée américaine sans évaluer correctement l’impact sur les espèces menacées.

Dans une contestation judiciaire intentée par une coalition de groupes environnementaux, un juge fédéral du Montana a ordonné au corps d’armée de suspendre toutes les activités de remplissage et de dragage jusqu’à ce qu’il procède à des consultations officielles conformes à la "Endangered Species Act".

La décision révoque le permis de traversée d’eau nécessaire pour achever la construction du pipeline et devrait entraîner des retards importants dans le projet de division.

Keystone XL est un oléoduc de 1 179 milles qui transporterait environ 830 000 barils de pétrole par jour depuis les sables bitumineux de l’Alberta, au Canada, jusqu’au Nebraska, pour finalement se diriger vers des raffineries sur la côte du Golfe.

Les militants ont salué la décision de mercredi comme une victoire pour les droits tribaux et la protection de l’environnement.

« Le tribunal a, à juste titre, statué contre les efforts de l’administration Trump pour accélérer à tout prix cet horrible pipeline. Nous ne permettrons pas aux sociétés de combustibles fossiles et aux politiciens d’opérettes de violer les lois qui protègent les gens et la planète », a déclaré Tamara Toles O’Laughlin du groupe environnemental "350.org".

Judith LeBlanc, directrice de la "Native Organizer Alliance", a déclaré : « La révocation du permis est une victoire pour les droits issus de traités et la démocratie. Les nations tribales ont une nouvelle occasion d’exercer nos droits légaux et inhérents de protéger l’eau de la biorégion du fleuve Missouri pour tous ceux qui vivent, cultivent et travaillent sur la terre. »

Le pipeline Keystone XL a été approuvé en 2010 par l’Office national de l’énergie du Canada, mais suspendu en 2015 après que Barack Obama a refusé d’accorder les permis présidentiels requis au milieu d’un tollé croissant de la part d’une coalition d’Amérindiens, de Premières nations, d’éleveurs et d’agriculteurs et d’écologistes.

Donald Trump a délivré les permis quelques jours après son entrée en fonction, stipulant uniquement que l’acier américain devait être utilisé pour les travaux.

La construction a commencé plus tôt ce mois-ci dans le Montana après que la société TC Energy Corp eut obtenu 1,1 milliard de dollars de financement du gouvernement provincial de l’Alberta pour couvrir la construction jusqu’en 2020 - et des accords pour le transport de 575000 barils de pétrole par jour.

Dans un communiqué, la société canadienne a déclaré qu’elle demanderait une révision du jugement : « Nous restons déterminés à construire cet important projet d’infrastructure énergétique. »

La société fait face à une contestation judiciaire distincte le jeudi 16 avril, lorsque les communautés tribales seront de retour devant le tribunal pour demander une injonction d’arrêter la construction à la lumière de la pandémie de coronavirus. Le tribunal décidera si la construction, qui, selon les plaignants, amènera des milliers de travailleurs étrangers dans des régions reculées déjà mal équipées pour faire face à la crise de santé publique, doit être suspendue.

Lire l’article sur The Guardian