Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gaz de schiste en Suisse : des hauts et débats

vendredi 5 juin 2015

GAZ DE SCHISTE : DISSOLUTION DES SOCIÉTÉS CELTIQUE ENERGIE EN SUISSE ET DANS LE JURA

C’est le media suisse arcinfo.ch qui rapporte cette information, la société Celtique Energie Neuchâtel SA fondée en 2010, a été liquidée fin mai. Elle voulait forer au Val-de-Travers pour y trouver du gaz. Un projet avorté suite à un moratoire de 10 ans voté par le Grand Conseil en mai 2014.

Une vérification en France confirme que Celtique ferme également sa société Celtique Jura. En revanche au 3 Juin 2015, la société Celtique Rhône-Alpes ex-titulaire du permis des Moussières existe toujours.

Celtique au Val-de-Travers, c’est vraiment fini : la société fondée à Neuchâtel il y a cinq ans a été dissoute et liquidée à fin mai par décision de son assemblée générale, selon le registre suisse du commerce. Le site internet qui détaillait le projet de forage à Noiraigue a par ailleurs été désactivé tout comme celui qui faisait la promotion du projet des Moussières en France.

Pas de renouvellement du permis des Moussières mais des activités et projets en Aquitaine

Les projets de Celtique sont compromis de l’autre côté de la frontière suisse dans le Jura et le Haut-Bugey (Ain) où la demande de renouvellement du permis des Moussières a été rejetée par l’État après trois ans de lutte citoyenne.

Toutefois, dans la partie occidentale de la France, la société est titulaire d’un permis de recherche d’hydrocarbures (le permis de Claraq) sur lequel un premier forage a été autorisé et effectué en 2014 dans le Béarn sur la Commune de Fichous-Riumayou. Elle a part ailleurs fait une demande pour un autre permis celui de Séméacq (voir page 6 de ce bulletin et lire aussi).
Moratoire de dix ans dans le canton de Neuchatel

En Suisse, Celtique Energie, groupe d’origine britannique, avait fait part à l’été 2013 de sa volonté d’effectuer un forage exploratoire à Noiraigue. Il estimait que le sous-sol du collectif val de travers manif saint claudeVal-de-Travers contient une quantité de gaz gigantesque, représentant sept ans de consommation en Suisse. Les représentants de Celtique en Suisse avaient effectué un gros travail de lobbying pour convaincre le monde politique de l’intérêt de son projet, faisant miroiter des retombées économiques importante pour le Vallon. Un collectif citoyen du Val-de-Travers , inquiet pour l’approvisionnement en eau de tout le canton, avait lancé une pétition et récolté rapidement plus de 10’000 signatures. Le groupe britannique était en fait soupçonné de recherche de gaz de schiste, pour laquelle des forages par fracturation hydraulique (fracking) sont nécessaires. Le Grand Conseil avait alors voté, en mai 2014, un moratoire de dix ans sur les forages d’hydrocarbures.

Article et liens sur stopgazdeschiste.org


PROJET DE PPROSPECTION DANS LE CANTON DE VAUD

Le collectif « Halte aux forages » donne de la voix
Sa pétition contre quatre projets dans le Gros-de-Vaud a jusqu’ici réuni près de 5000 signatures.

Le cri d’alarme des quelque 80 habitants du Gros-de-Vaud monte en puissance au fil des semaines. Le texte du collectif citoyen Halte aux forages Vaud, destiné à la Commission des pétitions du Grand Conseil, en est à près de 5000 signatures, soit 2000 de plus qu’une semaine plus tôt. La participation à la manifestation du 23 mai à Morges contre la multinationale Monsanto a amené de l’eau à son moulin.

Qu’ils soient habitants de Sullens, de Thierrens, de Dommartin ou de Vuarrens, les membres du collectif ne veulent pas entendre parler des quatre puits que l’entreprise suisse SEAG et son partenaire texan eCorp (ancien PEOS) entendent forer sur leur sol en 2016 pour extraire le gaz contenu dans le sous-sol du plateau vaudois.

Le projet de la société veveysanne Petrosvibri, qui entend prospecter sous le Léman à partir de Noville, est aussi dans son collimateur.

Un débat sans nuance
Depuis sa création en mars, le collectif y va de ses communiqués. Le dernier, intitulé « Détruire le climat et menacer notre eau potable est amoral », s’est voulu une réponse à l’interview du 10 mai dans Le Matin Dimanche de Philippe Petitpierre, président de Petrosvibri.

Ce dernier y exprimait la nécessité de prospecter, car « connaître nos réserves en gaz naturel est un devoir moral ». Un avis partagé par Patrick Lahusen, vice-président du conseil d’administration de SEAG et actionnaire majoritaire. Les deux promoteurs ne se gênent pas pour tailler en pièces les arguments de Halte aux forages sur les risques environnementaux liés aux forages et vanter les bienfaits de méthodes « éprouvées » et, à leurs yeux, indolores pour la nature (lire ci-contre).

Pur mensonge selon Halte aux forages Vaud : « Les risques sont trop importants de polluer les nappes phréatiques et l’eau du Léman », lance Daniel Süri. Cet habitant de Dommartin, affilié au mouvement solidaritéS, partisan du courant de pensée écosocialisme et syndicaliste de cœur, est le visage médiatique du collectif.

« La prospection de gaz va à l’encontre de la politique énergétique du Conseil fédéral et aux principes de transition énergétique et de valorisation des énergies renouvelables, reprend-il. Et toute production supplémentaire d’énergies fossiles rime avec émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Nous voulons que le moratoire du Canton sur les forages d’hydrocarbures soit inscrit dans la loi. Celle sur les hydrocarbures de 1956 mérite un dépoussiérage, elle sent la naphtaline. »

Ça coince à Thierrens
Sur le terrain, dans le Gros-de-Vaud, SEAG a déjà fait procéder à des tests sismiques de surface. Des contacts ont été noués avec des propriétaires dans les quatre communes. A Dommartin, à Sullens et à Vuarrens, des accords sont sous toit en attendant les permis de forer de la part du Canton.

Il s’agit de contrats de location de neuf mois, soit le temps pour forer, de créer un gazoduc et de remettre le terrain en état, avec dédommagement en sus à la clé. A combien s’élève ce dernier ? « Le chiffre est confidentiel, mais il représente beaucoup plus que les revenus agricoles que le propriétaire peut espérer au même endroit », selon Patrick Lahusen.

Du côté de Thierrens par contre, on résiste. Deux agriculteurs ont refusé de prêter un lopin de terre. « Ils feront peut-être leur forage ailleurs, mais pas chez nous, lance Daniel Leuenberger, l’un des frondeurs. C’est trop près du village et 70 sources dorment dans notre sous-sol, dont celle de Lausanne. C’est trop dangereux. »

Pas de quoi émouvoir SEAG qui a déjà un plan B : « Une option existe dans une autre commune, mais je ne peux dire laquelle », esquive son vice-président.

La balle est dans le camp du Canton. A lui d’évaluer les rapports d’impact avant d’octroyer des permis d’exploration profonde. En attendant, du côté des Exécutifs locaux, on joue la montre tout en déplorant un certain déficit d’information, tant de la part des autorités cantonales que des promoteurs.

« Formellement, la Municipalité ne s’est pas prononcée, mais nous voulons défendre notre population, nous sommes un village de sources et l’eau est un bien précieux, argumente Véronique Gilliard, syndique de Montanaire, qui englobe Thierrens. Pour une pompe à chaleur, on réalise des enquêtes, alors à 3000 m de profondeur… Pour l’heure, je marche sur des œufs dans ce dossier. » (24 heures)

Article et liens sur 24heures.ch