Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le droit et la justice

mercredi 22 avril 2020

SOUTIEN À NEXT-UP

Le Collectif 07 Stop Gaz-Huiles de Schiste apporte son soutien à l’organisation Next-Up et s’interroge sur cette perquisition d’une association qui œuvre pour le bien commun.

Le Collectif 07 Stop Gaz-Huiles de Schiste s’insurge contre cet acte des autorités qui s’inscrit manifestement dans la stratégie répressive d’État contre les mouvements sociaux et environnementaux et qui montre l’affolement d’un pouvoir incapable d’assurer la protection sanitaire des citoyens tout en s’engluant un peu plus tous les jours dans l’allégeance aux puissances économiques.

Dans un état de droit digne de ce nom, la justice peut exercer son droit sans employer une telle violence policière qui ne se justifie pas et n’est aucunement nécessaire envers une organisation qui ne fait manifestement partie ni du grand banditisme ni du terrorisme.

Lire l’article de Reporterre

Le hasard fait qu’au même moment une enquête de Médiapart et de Reporterre nous apprend que la justice a massivement surveillé les militants antinucléaires de Bure. L’enquête sur Reporterre et l’enquête sur Médiapart


L’ÉTAT DE DROIT À NOUVEAU MIS À MAL

Ce mardi 21 avril 2020 des perquisitions et des saisies ont été effectuées dans les locaux de l’association Next-Up ainsi qu’au domicile du président et du vice-président, tout comme l’aurait été le cabinet comptable de Next-Up afin de saisir la comptabilité et les relevés bancaires de l’association.

Next-Up est une organisation nationale environnementale dont le siège est situé en Drôme et qui milite et informe depuis près de 20 ans contre le nucléaire, les radiations, le compteur Linky et la 5G. Next-Up délivre gratuitement aux hôpitaux et Ehpad des masques FFP2 et FFP3 qu’elle a en stock.

Tout le solde de son stock de masque FFP3 a été saisi, même ceux spécifiques au nucléaire ! En sus, qui n’a absolument rien à voir l’infraction reprochée ont été aussi saisis d’autres matériel comme les Gels Hydroalcooliques, notamment celui naturel fabriqué par l’organisation (formule OMS), le stock complet de flacons de conditionnements, des flacons pompes inox vide inclus, des surlunetttes, des combinaisons NBC, un ordinateur de studio TV/Photos, etc ... !!

Ces perquisitions se sont très mal passées et au vu de leur déroulement et des auditions (interrogatoires) qui ont suivi, on peut dire sans grand risque de se tromper, que la gendarmerie n’était manifestement pas venue pour faire respecter la loi mais pour faire régner l’ordre d’une oligarchie qui ne cherche désormais plus à cacher son caractère policier.

Le président a été menotté et emmené en garde à vue, le domicile du vice-président a fait également l’objet d’une visite gendarmesque. Les locaux ont été mis à sac et une importante quantité de matériel a été saisi.

Très en pointe dans l’aide à la protection des personnels soignants face au covid19 et à la pénurie institutionnelle de matériel, Next-Up serait-elle victime de l’incompétence et de la violence du pouvoir ?

Le but n’était il pas double ? :
- faire une razzia sur du matériel qui manque cruellement du fait de l’incapacité du gouvernement.
- exercer une pression psychologique sur Next-Up et montrer à tous les militants et opposants de France ce qu’il en coûte de militer et de s’opposer.
Ces questions se posent

Dès le début de l’opération quasi-militaire, les gendarmes se sont octroyé tous les droits. Habillés en civils, sans présenter le moindre ordre de perquisition, non porteurs de masques anti-covid sans aucun respect des distanciations du fait du Covid-19. Le Président de Next-Upt a été prié de de la "boucler" et de rester assis sur un tabouret, menotté, pendant que la gendarmerie effectuait sa razzia. N’ayons pas peur des mots, ce qui s’est passé ce jour à Next-Up a plus à voir avec du travail de milicien que du travail de policier.

Au final tout est plus ou moins rentré dans l’ordre, les gendarmes ont relâché tout ce beau monde avec force sourires et paroles apaisantes et ces perquisitions ne devraient donner lieu à aucune poursuite.

Pourtant, durant l’audition, à cours d’arguments et d’arguties, les gendarmes ont tenté d’affubler Next-Up d’infractions telles : travail dissimulé ou absence d’agrément pour la fabrication de gel hydroalcoolique. Comme s’il fallait un agrément pour fabriquer son gel comme le conseille l’OMS ! Et comme l’organisation travaille avec ses militants bénévoles, les enquêteurs ont fait chou blanc. En fin de journée, le Procureur ne retenait pas ces infractions. Mais la pression psychologique, la violence mentale et la tension exercée laissent des empreintes indélébiles. Encore plus marquantes que le fer des menottes autour des poignets d’un responsable associatif.

 

Que reproche-t-on exactement à next-up ?

Ce qui est reproché à l’organisation est de ne pas avoir respecté, dans ses actions en faveur de ses soutiens, un énième et nouvel arrêté de réquisition qui concerne cette fois-ci non pas les masques FFP2 mais les masques FFP3 (protection contre les particules radioactives) ! Un nouveau décret ayant été pris en catimini dont même les média n’ont pas fait état mais qui a par contre été publié au Journal Officiel.
Le Décret n° 2020-247 du 13 mars 2020 sur Légifrance

Ces perquisitions et saisies n’auraient jamais pas dû avoir lieu

Or l’organisation comme 99,9 % de la population ne lit évidemment pas régulièrement le Journal Officiel ! et n’a reçu aucune mise en demeure de mise en conformité.

Navigant à vue dans la pénurie de masques et équipements de lutte contre la pandémie dont souffre le pays, le gouvernement modifie ou annule le lendemain les dispositions qu’il a prises la veille plaçant tous les citoyens et les entreprises dans une situation intenable.

Next-Up serait-elle victime de l’incompétence et de la violence du pouvoir ?

Next-Up exige la restitution du matériel (masques, gels, gants, tenues, cartes-mémoires,...) qui ne relève pas de la réquisition gouvernementale décidée par décret et qui sont la propriété de Next Up et tout particulièrement les masques spécifiques à la protection contre les particules radioactives (PRO FFP3 type R ) qui font partie des outils d’action des militants.

L’association Next-Up