Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Communiqué de presse des collectifs : Non au gaz, ni de schiste, ni de charbon

mardi 26 février 2013

Communiqué de presse des collectifs : NON AU GAZ : NI DE SCHISTE, NI DE CHARBON, NI ICI, NI AILLEURS.

26 février 2013.


Les grandes compagnies pétrolières et notre « Ministre du Redressement Productif » marquent un intérêt grandissant pour le gaz de charbon qui semblerait présent dans les Bassins du Nord-Pas de Calais, des Cévennes gardoises, de Lorraine, des Bouches-du Rhône, et du Massif central.

Gazonor est chargé de récupérer le méthane (gaz explosif et inflammable) dans les mines du Nord - Pas de Calais depuis leur fermeture, car ce gaz « remonte » dans les galeries sous la pression de l’eau et constitue un risque pour les populations.

Mais le gaz de charbon maintenant ciblé sera extrait dans des zones minières non encore exploitées, avec une technique beaucoup plus agressive et polluante. La société EGL s’apprête à faire prochainement quatre forages d’exploration en Lorraine et quatre dans le Nord.

Il faudrait faire un forage vertical (entre 600 et 1200 m) puis forer horizontalement en étoile, en suivant la veine de charbon (jusqu’à 3000 m) et pomper l’eau contenue dans la couche de charbon afin de créer une dépression qui libèrerait le méthane retenu à sa surface ; l’eau devrait alors remonter, entraînant le méthane.

Alors qu’en Lorraine on injecterait 400m3 (?) d’eau par forage, Monsieur Briens, patron de EGL, nous assure que dans le Nord cette eau ne serait pas utile : va-t-on tenter d’améliorer la technique dans le Nord ?

Cette activité est extrêmement polluante.

La grande quantité d’eau extraite par pompage peut être salée, riche en arsenic, soufre, métaux lourds, éléments radioactifs. Il n’existe aucune possibilité de dépollution de tels volumes : cette eau sera rejetée dans les cours d’eau.

Afin d’améliorer la rentabilité, les pétroliers ont recours à la fracturation hydraulique (en Australie et aux U.S.A.)

Cette exploitation nécessite la réalisation de forages nombreux et rapprochés qui entraînent la destruction des paysages tout autant que celle des économies agricoles et touristiques.

Dans les 5, 10, 15, 20 ans après la cessation de l’exploitation, le méthane remontera par les failles géologiques (comme dans les galeries de mines du Nord- Pas de Calais actuellement) et contaminera l’atmosphère déjà surchargée en gaz à effet de serre ainsi que les nappes phréatiques qu’il rencontrera lors de sa migration.

D’autre part, la France s’est engagée à réduire d’ici à 2050 ses émissions de gaz à effet de
serre.

La priorité devrait donc résider dans l’efficacité et la sobriété énergétique et non dans la recherche de nouveaux hydrocarbures.

Ces projets d’exploration pour trouver de nouveaux gisements de ressources fossiles en France sont donc parfaitement irresponsables au moment où les scientifiques s’accordent à dire que brûler plus du tiers des ressources fossiles déjà connues d’ici à 2050 suffirait à provoquer l’emballement du réchauffement climatique.

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