ANALYSE : LE DÉSAMOUR DE LA FINANCE
POUR LES SABLES BITUMINEUX
Les sables bitumineux albertains sont en train de devenir la bête noire de la finance internationale. Nier la tendance, plutôt que de chercher un moyen de la renverser, ne changera rien à l’affaire.
Disant répondre aux pressions grandissantes de ses clients, le plus important gestionnaire de fonds d’investissement du monde, BlackRock, a annoncé que ses fonds de placement éthiques allaient dorénavant non seulement privilégier les entreprises présentant le meilleur bilan en matière de développement durable, mais carrément éviter toutes celles ayant des liens avec le charbon thermique et les sables bitumineux.
Cette prise de conscience ne tient pas seulement au type de planète que nos financiers souhaitent laisser aux générations futures. Elle résulte aussi, en partie, du sentiment — partagé désormais par plus de quatre gestionnaires d’entreprise sur cinq — que l’application des principes de bonne gestion sociale et environnementale se révèle rapidement payante pour les entreprises et leurs actionnaires, rapportait jeudi un sondage de la firme de consultants McKinsey.
Article sur Le Devoir