
VERS UNE CESSION DE SEPT PERMIS PÉTROLIERS
À HESS OIL DANS LE BASSIN PARISIEN
« Monsieur le ministre, ne signez pas ! »
ÉPISODE I
Philippe Martin, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a reçu, le 8 novembre 2013, une délégation composée de parlementaires, de représentants des collectivités locales, du Conseil régional d’Ile-de-France, des Conseils généraux de Seine-et-Marne et de l’Aisne, de collectifs anti gaz et huiles de schiste, au sujet de la mutation des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures au bénéfice de Hess Oil.
Par un communiqué de presse, le Ministère affirme être contraint par une décision de justice d’accorder dans les prochains jours sept permis (Aufferville, Courtenay, Nogent-sur-Seine, Leudon-en-Brie, Nemours, Château-Thierry, Rignon-le-Ferron) à la société Hess Oil pour rechercher un gisement de pétrole de schiste en Seine-et-Marne et dans l’Aisne.
Pour Arnaud Gossement et Olivier Meyer, avocats engagés contre des projets de forage, c’est faux. Et ça l’est, effectivement.
ÉPISODE II
Ce lundi 18 novembre, des membres du cabinet du ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, doivent rencontrer des représentants des collectifs opposés au pétrole de schiste en Seine-et-Marne et dans l’Aisne, accompagnés de Jacques Krabal, député-maire (PRG) de Château-Thierry.
Il s’agit de discuter de l’intention annoncée par le ministre, dans un communiqué du 8 novembre, de signer des arrêtés de "mutation des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures".
Si M. Martin est donc animé par une "farouche opposition" à la fracturation hydraulique, comme il l’affirme, il doit donc refuser d’autoriser la mutation des permis et procéder d’urgence à un re-examen de ces dossiers, comme lui enjoint le tribunal.
D’autant plus qu’il apparait que, alors que la société Hess prétend qu’il s’agit de rechercher du "pétrole conventionnel", de nombreux documents attestent que les pétroliers impliqués sont intéressés depuis le début par le pétrole de schiste présent dans la région, pétrole de schiste qu’il est impossible d’exploiter aujourd’hui autrement que par fracturation hydraulique.