Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Gaz de schiste ... le retour : les propositions de l’Académie des Sciences

jeudi 21 novembre 2013

GAZ DE SCHISTE ... LE RETOUR :
LES PROPOSITIONS DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES

Lire l’article de Ludovic Dupin sur L’Usine Nouvelle.com

Favorable à l’étude du gaz de schiste, le Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences émet ses recommandations pour mener à bien son exploration. Deux pistes : la création d’une autorité scientifique indépendante et la réalisation de forage dans les vieux bassins charbonniers.

L’Académie des sciences s’est emparée depuis 2011 du sujet du gaz de schiste en France. Favorable à son exploration, la "vénérable" institution avait même organisé début 2013 une conférence sur le sujet qui avait particulièrement irrité l’ex-ministre de l’Ecologie, Delphine Batho. Ce jeudi 21 novembre, le Comité de prospective en énergie de l’Académie des Sciences a rendu un avis et émet 9 recommandations pour explorer et exploiter les hydrocarbures de roche-mère.

Les membres abordent essentiellement des données techniques et scientifiques. L’Académie ne fait qu’évoquer les aspects économiques et juridiques, sujets traités par ailleurs par l’Académie des technologies ou l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Pour parvenir à ses conclusions, le comité de prospective s’est appuyé sur des études françaises et étrangères, en particulier celle issue de la Royal Academy of Engineering au Royaume-Uni où un grand programme d’exploitation a été initié.

1/ Travail sur la connaissance de la ressource
L’Académie des sciences regrette l’absence de recherche publique sur le sujet. Elle appelle à travailler sur la connaissance de la ressource et l’étude de l’impact environnemental. Pour cela, la France doit faire appel à un démonstrateur qui, - bien contrôlé -, ne présentera pas d’impact sur l’environnement. Rappelons qu’en France aucune recherche n’est permise sur le gaz de schiste dans les laboratoires ou instituts publics, y compris à l’Ifpen (Institut Français du Pétrole – Energies Nouvelles).

2/ Mobilisation de la recherche publique
L’Académie considère qu’il est urgent de mobiliser les grands acteurs de la géologie, de la géophysique et de la géochimiques (BRGM, l’IFP, CNRS…) pour évaluer les ressources potentielles du pays.

3/ Réduction de l’impact de la fracturation hydraulique
Le comité souhaite que des travaux soient menés pour évaluer et réduire l’impact environnemental de la fracturation hydraulique. Ils passent par des expérimentations allant de l’échantillon en laboratoire à des tests in situ.

4/ Mise en place d’une autorité scientifique
En corolaires aux trois propositions précédentes, l’Académie appelle à la mise en place d’une "autorité scientifique, indépendante et pluridisciplinaire. Elle assurerait le suivi des actions engagées pour l’évaluation objective des ressources en gaz de schiste et des méthodes d’exploitation". Pour mémoire, la loi de juillet 2011, interdisant la fracturation hydraulique, prévoyait la création d’une commission chargée d’étudier la possibilité d’une expérimentation sur le gaz de schiste. Elle n’a jamais été mise en place au grand regret de l’Union Française de l’industrie pétrolière (Ufip).

5/ Gestion des eaux
La cinquième recommandation appelle à faire de l’eau, le sujet majeur de la surveillance en cas d’exploitation pour connaître sa disponibilité, son recyclage, la prévention des contaminations et la gestion des eaux de retour éventuellement porteuses de métaux lourds ou d’éléments radioactifs.

6/ contrôle des fuites de méthane
La sixième vise à contrôler de très près les fuites de méthane, autour des puits de production, qui sont dénoncées aux Etats-Unis.

7/ Etude sur les technologies
La septième recommandation constate que les technologies alternatives à la fracturation hydraulique (l’électro-fissuration, la fracturation thermique ou l’injection de propane…) ne sont pas utilisables en pratique. La recherche doit donc perdurer sur ces dernières mais ne doit pas négliger l’amélioration de la fracturation hydraulique "traditionnelle".

8/ Réglementation sur l’étanchéité
La huitième recommandation tend à établir une réglementation adaptée sur la question de l’étanchéité des puits rebouchés en fin de vie.

9/ Tests sur les zones déjà fracturées
Le comité rappelle que la technologie d’extraction du gaz de schiste et du gaz de charbon (grisou) se ressemblent. Il propose donc que des tests soient menés dans des zones déjà fracturées des vieux bassins charbonniers, à l’aide de puits verticaux.

Il ne reste plus qu’à convaincre le gouvernement du bien fondé de ces propositions…

Ludovic Dupin
Lire l’article de Ludovic Dupin sur L’Usine Nouvelle.com