Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

Accueil > Elsewhere in Europe, around the world > La diplomatie du chaos menée par la France au Mozambique

La diplomatie du chaos menée par la France au Mozambique

mercredi 17 juin 2020

MOZAMBIQUE : DE L’ELDORADO GAZIER AU CHAOS

Cette affaire démarre au détour d’un scandale de corruption.

A l’abri des regards, les projets gaziers sèment le chaos au nord du Mozambique et la France en est directement complice.

En 2010 et 2013, d’immenses réserves de gaz ont été découvertes au large du Mozambique : les 9èmes plus grandes réserves gazières du monde. Il est prévu qu’au moins 60 milliards de dollars soient investis ces prochaines années pour exploiter ces réserves, les plus gros investissements jamais réalisés en Afrique subsaharienne.

C’est cinquante fois plus que les fonds récoltés par les Nations Unies pour reconstruire le pays après le passage des cyclones Kenneth et Idaï. Les plages de sable fin de la province de Cabo Delgado à l’extrême nord du Mozambique sont devenues l’eldorado des industriels du gaz comme Total et de toutes les entreprises qui gravitent autour de tels méga projets énergétiques.

Cet eldorado tourne déjà au cauchemar pour la population mozambicaine et plus particulièrement pour les habitant·es de cette région, en proie à un conflit qui s’embrase. Au service des industriels du gaz et de l’armement, le gouvernement français n’a pas hésité à plonger le pays dans le piège des énergies fossiles, quitte aggraver la crise climatique, se rendre complice de violations des droits humains et de pratiques de corruption.

Les Amis de la Terre France, Mozambique et International révèlent les détails de cette affaire dans un nouveau rapport alarmant.

- Le rapport des Amis de la Terre
- Lire l’article des Amis de la Terre

- Voir le sujet en vidéo (3mn)


Selon une dépêche de l’agence Reuters relayé par Nicolas Delame et Jean-Philippe Lefief sur Easy Bourse .com du 17 juillet 2020, Total a annoncé la signature de l’accord de financement externe du projet Mozambique LNG, qui représente un montant de 14,9 milliards de dollars (13 milliards d’euros).

"Ce projet — premier développement à terre d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) du pays — comprend le développement des champs de Golfinho et d’Atum, situés dans la concession Offshore Area 1, et la construction de deux trains de liquéfaction d’une capacité totale de 13,1 millions de tonnes par an", précise le groupe dans un communiqué.

"Le projet, qui représente un investissement total post-FID de 20 milliards de dollars, sera financé à hauteur de 14,9 milliards par des prêts directs et des prêts garantis octroyés par 8 agences de crédit à l’exportation, par 19 banques commerciales et par la Banque africaine de développement", poursuit-t-il, ajoutant qu’il s’agit du plus grand financement de projet jamais réalisé en Afrique.