Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Plus de soutien aux énergies fossiles

mardi 19 mai 2020

FINANCE ET CLIMAT : LES ONG APPELLENT L’ETAT
À RÉGULER LES BANQUES POLLUANTES

Alors que se tiennent les AG de BNP Paribas et Société Générale, les Amis de la Terre et Greenpeace dénoncent l’absence totale de régulation des activités climaticides des acteurs financiers français. Les deux ONG appellent le gouvernement à prendre des mesures contraignantes afin de soumettre les entreprises à l’Accord de Paris.

Cinq ans après que la France et la communauté internationale se soient engagées à rendre les flux financiers compatibles avec une trajectoire vers de faibles émissions de gaz à effet de serre, les activités polluantes des banques et investisseurs français échappent encore à toute régulation. Ceux-ci figurent pourtant parmi les premières menaces pour le climat et ne changent pas de cap. BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole : l’empreinte carbone de chacune de ces grandes banques dépasse déjà celle de la France. Elles ont depuis la COP21 augmenté de 43% leurs financements aux énergies fossiles, totalisant 198 milliards d’euros. La place financière de Paris n’a pas même renoncé aux secteurs les plus risqués financièrement comme pour le climat et la santé, tels que les pétrole et gaz de schiste.

Pour Lorette Philippot, chargée de campagne finance privée aux Amis de la Terre France : “Les grandes banques françaises figurent parmi les plus grands groupes bancaires mondiaux, une force de frappe destructrice quand elle est utilisée pour abreuver continuellement et massivement l’industrie des énergies fossiles. Face à cette menace, le gouvernement et Bruno Le Maire en tête ont multiplié les grands discours sur la finance verte. Mais ils ont jusque-là fait le choix d’une stratégie tout aussi dangereuse pour le climat en se cantonnant à des incitations et en faisant le vœu pieux que les acteurs financiers prennent d’eux-mêmes les décisions immédiates qu’imposent le respect de l’Accord de Paris. Il est irresponsable de compter sur les pyromanes pour éteindre le feu”.

L’Etat doit garantir la fin de tous les soutiens des acteurs financiers privés au développement des énergies fossiles, et d’en assurer la sortie totale. En pleine crise sanitaire et krach pétrolier, il doit notamment garantir dès aujourd’hui le retrait de la finance française des pétrole et gaz de schiste.

Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne climat à Greenpeace France : “Les banques BNP Paribas et Société Générale, qui tiennent leurs AG aujourd’hui, sont dans le top 3 des multinationales françaises les plus polluantes, avec une autre banque systémique : le Crédit Agricole. Elles font également partie des entreprises qui rémunèrent le mieux leurs actionnaires, avec des dividendes parmi les plus élevés du CAC 40.

A travers elles, la destruction du climat est donc une activité on ne peut plus lucrative, notamment pour les marchés financiers. Toutes les démarches d’autorégulation initiées ces dernières années se sont avérées vaines. Tant qu’il sera rentable d’investir dans des actifs nocifs pour l’environnement, il n’y a pas de raison que cela change : c’est la loi du marché.

La puissance publique doit donc retrouver son rôle originel de régulateur, en fixant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre contraignants dans la loi, avec interdiction de verser des dividendes en cas de non-respect. Une manière efficace et pragmatique de défaire le lien toxique entre marchés financiers et activités polluantes, qui empêche l’émergence d’une économie décarbonée”.

 

Contacts presse
- Lorette Philippot, Les Amis de la Terre France 06 40 18 82 84
- Magali Rubino, Greenpeace France 07 78 41 78 78

- Lire le communiqué de presse sur Les Amis de la Terre
- Lire le communiqué de presse sur Greenpeace