Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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La finance française investit dans les énergies fossiles

mercredi 13 mai 2020

EN PLEIN KRACH, LA FINANCE FRANÇAISE MISE ENCORE SUR LE PÉTROLE ET LE GAZ DE SCHISTE

Dans un rapport publié ce mercredi, les Amis de la Terre France et Reclaim Finance mettent à l’index la place financière parisienne, qui investit toujours massivement dans le pétrole et le gaz de schiste nord-américains. Alors que le cours du pétrole est au plus bas et le climat au plus mal, cette stratégie relève d’un « pari » très risqué.

« Les banques et investisseurs français s’entêtent à soutenir massivement l’une des industries les plus sévèrement frappées par la crise, et les plus nocives pour les populations, l’environnement et le climat : les pétrole et gaz de schiste nord-américains. »

C’est ce que révèle, ce mercredi 13 mai, le nouveau rapport des Amis de la Terre France et de Reclaim Finance intitulé « La Place financière de Paris au fond du puits : le pari perdant des banques et investisseurs français sur le pétrole et gaz de schiste ». Les deux ONG appellent à l’arrêt des soutiens financiers publics et privés à ce secteur. Elles dévoilent ces données alors que les grands groupes financiers français débutent, ces jours-ci, des assemblées générales annuelles à huis clos.

D’après le rapport « La Place financière de Paris au fond du puits », les quatre principales banques françaises, Société générale, Crédit agricole, BNP Paribas et le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE), ont financé l’industrie du schiste nord-américaine à hauteur de plus de 24 milliards de dollars depuis l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat, en décembre 2015 .

« L’année 2019 a même été marquée par un rebond de ces financements, avec 8,7 milliards de dollars accordés durant cette seule année », précisent les ONG. « Nous avons regardé l’ensemble de la chaîne : les banques françaises financent massivement les infrastructures dédiées aux énergies fossiles. Des puits, en passant par les pipelines, jusqu’aux terminaux d’exportation », résume Lorette Philippot, chargée de campagne « finance privée » aux Amis de la Terre France.

L’industrie du schiste est déjà à l’origine de ravages environnementaux et sanitaires irréversibles en Amérique du Nord

« Au moment où cette industrie paraît au bord de la faillite et où l’urgence climatique exige une action immédiate, il serait complètement irresponsable que la finance française continue à miser sur son sauvetage et la reprise de son développement sauvage. Les acteurs financiers publics comme privés doivent au contraire reconnaître que ce secteur n’a pas sa place dans le monde d’après », estime Lorette Philippot.

Les Amis de la Terre France et de Reclaim Finance enjoignent donc à la finance publique et privée de mettre en œuvre « une politique de tolérance zéro vis-à-vis des pétrole et gaz de schiste ». « Cela ne se fera pas tout seul et le gouvernement devra les contraindre à mettre un terme à leurs soutiens à ce secteur, affirme Lucie Pinson. L’État doit aussi refuser de soutenir les entreprises françaises actives dans cette industrie, en l’absence de plan de transformation de leurs activités pour sortir des énergies fossiles. »

Lire l’article d’Alexandre-Reza Kokabi sur Reporterre