Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le climat, c’est aussi une histoire locale

lundi 9 mars 2020

AUX MAIRES NOUVELLEMENT ÉLU.ES :
ATTAQUEZ TOTAL EN JUSTICE

350 vous propose de participer à cette campagne dont voici le texte ci-dessous :
signez la pétition sur 350.org

Votre mandat vient à peine de commencer et il n’y a pas une minute à perdre. Nous faisons d’ores et déjà l’expérience des conséquences effroyables du réchauffement climatique sur tous les territoires, alors même que celui-ci n’atteint pour l’heure « que » +1°C en moyenne.

Les glaciers fondent, les régions s’assèchent, les plages disparaissent : la collectivité en paye le prix lourd, mais vous pouvez mettre les plus gros pollueurs face à leurs responsabilités.

Le 28 janvier 2020, quinze collectivités accompagnées par les associations Notre Affaire à Tous, Les Eco Maires, Sherpa, ZEA, FNE ont formellement mis en demeure Total (1). Soyez vous aussi figure de proue d’un territoire qui se défend face à la stratégie du chaos climatique de Total : rejoignez les collectivités engagées.

Total a été historiquement confronté à de multiples allégations de corruption et à la mise en cause de sa responsabilité pour de graves atteintes à l’environnement et aux droits humains.

Si les lacunes juridiques ou le détournement du droit ont permis à Total de se livrer à des activités destructrices de manière souvent légale, en continuant à miser sur des projections incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris, la multinationale est toutefois confrontée à de nouveaux risques juridiques de plus en plus tangibles.

Nous vous proposons de vous saisir d’une nouvelle loi entrée en vigueur en mars 2017 : la loi relative au devoir de vigilance.

Celle-ci oblige les grandes multinationales françaises à prévenir les risques d’atteintes graves aux droits humains, à la santé, à la sécurité des personnes et à l’environnement causées par leurs activités et celles de leurs filiales, et ce tant en France qu’à l’étranger. Ces mesures doivent être publiées dans un plan de vigilance et mises en oeuvre de façon effectives.

Cependant, la stratégie de Total ainsi que le plan de vigilance qu’elle a publié ignorent totalement le consensus scientifique du GIEC.

Celui-ci est clair : les seuls champs de gaz et de pétrole en cours d’exploitation sont déjà largement suffisants pour épuiser le budget carbone mondial dans le cadre d’un scénario à +1.5 °C. Il faut même anticiper la fermeture d’un certain nombre d’infrastructures fossiles déjà en exploitation : la production mondiale de pétrole doit baisser de 87% en 2050, la production de gaz de 74% en 2050.

En 2018, les investissements de Total étaient à 99,5% dans les hydrocarbures et le gaz. De fait, la multinationale multiplie les projets fossiles et s’appuie en réalité sur un scénario impliquant entre 2,7°C et 3,3°C de réchauffement.

Si Total redouble d’efforts de communication pour s’imposer en « major de l’énergie responsable », laissant présumer une inflexion majeure de la stratégie du groupe, il n’en est rien. C’est pourquoi ces 14 collectivités ont eu recours à la justice (2).

En rejoignant cette initiative, vous pouvez faire reconnaître devant la justice au groupe Total qu’il doit s’engager à mettre en œuvre une cessation immédiate de la recherche et de l’exploitation de nouveaux gisements d’hydrocarbures et qu’il anticipe la fermeture de certaines de ses infrastructures dans le monde entier.

L’action de votre commune peut se substituer aux manquements de l’État français, qui laisse Total s’engouffrer dans une trajectoire incompatible avec un avenir possible.

Tandis que Total continue à tirer des profits de la destruction et que les coûts des dommages et d’adaptation nous échoient, en tant que contribuables et collectivités, il est de votre devoir d’endiguer la stratégie du pire déployée par Total.

Respectueusement,

Signez la pétition sur 350.org


L’entreprise Total assignée pour non-respect du devoir de vigilance : vers un premier procès climatique
Décryptage sur le club des juristes.com par Mathilde Hautereau-Boutonnet, Professeur à l’Université Aix-Marseille