Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Le déclin du gaz de schiste

mardi 3 décembre 2019

CHESAPEAKE ENERGY, UN GÉANT DU SCHISTE AMÉRICAIN DÉPOSE LE BILAN

Depuis le début de l’année, plusieurs dizaines de compagnies américaines ont quitté le marché du schiste : les investisseurs, qui n’ont pas réussi à amortir leurs frais, placent de moins en moins d’argent dans ce secteur.

L’annonce de la faillite imminente de l’un des pionniers de la révolution de schiste, Chesapeake Energy, a suscité des inquiétudes.

Les investisseurs ont été pétrifiés par le rapport trimestriel de Chesapeake Energy, deuxième plus grand producteur de gaz aux États-Unis. Les pertes nettes de la compagnie ont atteint 101 millions de dollars, ce qui a dépassé toutes les attentes du marché.

De plus, Chesapeake a averti la Securities and Exchange Commission (SEC) que si le cours du pétrole et du gaz n’augmentait pas, en début d’année prochaine déjà la compagnie annoncerait un défaut de paiement sur ses obligations.

« Dans cette situation nous avons de sérieux doutes quant à la possibilité de poursuivre le travail en tant qu’entreprise viable », a noté Chesapeake. Les actions de la compagnie ont immédiatement chuté de presque 30% pour atteindre leur minimum depuis 25 ans. Sa capitalisation actuelle dépasse à peine 1,3 milliard de dollars, soit 40 fois moins qu’au moment du pic de la révolution de schiste en 2008.

La société était dirigée à l’époque par Aubrey McClendon, l’un des pionniers de la révolution de schiste. Il s’est tué en 2016 dans un accident de voiture, et la nouvelle direction a mis le cap sur l’élargissement de l’entreprise en achetant les compagnies produisant du pétrole de schiste. Toutes ces compagnies étaient accablées par d’immenses dettes, et quand fin 2018 le baril a chuté de 40% (de 75 à 45 dollars), Chesapeake a rencontré de sérieux problèmes pour honorer ces dernières. Et à présent les dettes de la compagnie dépassent sept fois sa valeur marchande.

Le combat sans succès de Chesapeake contre les prix bas du pétrole et du gaz, couplé à la baisse de la production après la vente forcée d’une partie des actifs, est un autre exemple du problème que posent les compagnies pétrolières et gazières aux investisseurs, constate Bloomberg.

Cette année, 26 producteurs ont fait faillite dans le secteur pétrolier et gazier aux États-Unis, notamment de grandes compagnies comme Sanchez Energy Corp., Halcon Resources Corp., Bristow Group, PHI, Jones Energy et Rex Energy. Un autre grand fournisseur de services dans le secteur du forage, Weatherford International, a récemment annoncé qu’il préparait la procédure de dépôt de bilan.

Ces compagnies non viables dévoilent la face cachée du boom de schiste : les producteurs avec des frais élevés et un mauvais bilan n’attirent pas vraiment les investisseurs, qui s’intéressent avant tout au profit et non au développement de la production, souligne Bloomberg.

Lire l’article de Natalia Dembinskaya sur Sputniknews