Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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La Norvège vend la mer de Barents, en Arctique, aux pétroliers

vendredi 5 janvier 2018

JUSTICE CLIMATIQUE :
GREENPEACE PERD CONTRE LA NORVÈGE

L’action en justice climatique, lancée contre la Norvège par trois ONG échoué ce 4 janvier. Le tribunal d’Oslo a jugé que l’attribution de nouvelles licences pétrolières en mer de Barents, dans l’océan Arctique, ne violait pas la Constitution. Un article de notre partenaire, le Journal de l’Environnement.

Coup dur pour la justice climatique. Le tribunal d’Oslo estime que le droit de tous à un environnement sain, garanti par l’article 122 de la Constitution norvégienne, ne couvre pas les exportations de pétrole et de gaz. Autrement dit, seules les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites sur le territoire norvégien peuvent être mises en cause.

Le tribunal avait été saisi par trois ONG, Greenpeace Norvège, Nature et jeunesse et la Campagne des grands-parents pour le climat, qui faisaient valoir que les nouvelles licences pétrolières allaient à l’encontre de l’Accord de Paris et de leur droit à un environnement sain.

Dans son jugement, le tribunal d’Oslo conclut au contraire que l’attribution, en mai 2016, de concessions en mer de Barents à 13 groupes pétroliers (dont les américains Chevron et CoconoPhilipps, le russe Lukoil et le norvégien Statoil) s’avère conforme à la Constitution.

La Norvège compte sur ces licences pour relancer son industrie pétrolière, dont la production a été divisée par deux depuis 2000. D’autres compagnies pétrolières, comme Shell, ont toutefois annoncé l’abandon de leurs forages en Arctique suite à de nombreuses avaries.

Un droit, zéro responsabilité

Les ONG, soutenues par une pétition signée par 500 000 personnes, ont aussitôt fait part de leur déception. « Nous désapprouvons ce jugement. Le climat ne tolère pas davantage de pétrole. Les scientifiques du climat sont très clairs sur ce point. Pour nous, il est clair que l’État norvégien viole la Constitution et notre droit à un environnement sain », estime Ingrid Skjoldvaer, responsable de Nature et jeunesse.

« Si les magistrats ont reconnu que le droit à un environnement sain permettait de faire des recours contre les décisions gouvernementales dommageables à l’environnement, il est décevant qu’ils n’aient pas retenu la responsabilité climatique de la Norvège », affirme pour sa part Truls Gulowsen, président de Greenpeace Norvège.

Article de Manon Flausch et Stéphanie Senet sur Le Journal de l’environnement