Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

Accueil > Articles divers & actualités > Réunion à Matignon : les ONG sont satisfaites excepté sur le gaz de (...)

Réunion à Matignon : les ONG sont satisfaites excepté sur le gaz de schiste

mardi 24 juillet 2012

Reçues à Matignon, les ONG sont satisfaites sauf sur les gaz de schiste

PARIS - Les ONG environnementales sont sorties plutôt satisfaites mardi de leur entretien avec le Premier ministre visant à préparer la conférence environnementale des 14-15 septembre, même si plusieurs ont regretté une position attentiste du gouvernement sur les gaz de schiste.

Jean-Marc Ayrault et la ministre de l’Ecologie Delphine Batho ont reçu à Matignon durant environ 1H30 huit organisations qui avaient participé au Grenelle de l’environnement lors du dernier quinquennat.

Devant les défenseurs de l’environnement, le Premier ministre a confirmé que la fracturation hydraulique, la seule technique permettant à ce jour de rechercher et exploiter des gaz de schiste, resterait interdite, a indiqué à la presse le directeur général de Greenpeace, Jean-François Julliard.

Mais il n’a en revanche pas voulu se prononcer sur l’exploration des gaz de schiste, en elle-même, soulignant simplement que ce serait un des sujets débattus lors de la conférence environnementale, a-t-il ajouté.

D’autres ONG, comme les Amis de la Terre et France Nature Environnement, ont également regretté un manque de clarté dans les positions du gouvernement, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ayant indiqué récemment qu’il entendait regarder ce dossier sensible.

Mme Batho a rappelé que le gouvernement restait totalement opposé à la fracturation hydraulique. Et si une nouvelle technique était mise au point, nous aurions un vrai débat démocratique, a-t-elle promis.

La fracturation hydraulique, consistant à injecter de l’eau et des produits chimiques en grande profondeur, est accusée de nuire à l’environnement et aux nappes phréatiques. Une loi votée en 2011 l’a interdite en France.

Mis à part ce dossier, les associations sont apparues globalement satisfaites, notamment sur la place faite à la biodiversité, à la fiscalité écologique ou la santé environnementale dans cette conférence censée relancer une concertation essoufflée depuis le Grenelle de l’environnement.

Le fait d’être reçu par le Premier ministre, c’est un symbole intéressant de la volonté de dialogue, a estimé le président de France Nature Environnement (FNE, fédération de 3.000 associations) Bruno Genty.

FNE a également salué l’annonce par le gouvernement que chacun de ses membres recevrait désormais une lettre de cadrage environnemental fixant les objectifs en matière de développement durable.

De la même façon qu’il existe une lettre de cadrage budgétaire, chaque ministre va recevoir une lettre de cadrage qui va se traduire dans la politique du secteur dont il a la charge, a précisé Mme Batho à l’issue de la réunion.

On a le sentiment qu’il y a des engagements plutôt positifs, a renchéri Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), saluant le fait que la conférence environnementale se tienne tous les ans et que tous les ministères soient impliqués.

M. Ayrault nous a demandé de le juger sur pièces et assuré qu’il n’y aurait pas de sujets tabous, dont acte, a commenté pour sa part Christophe Aubel, directeur d’Humanité et biodiversité (ex-Ligue ROC).

La conférence, qui sera baptisée Conférence environnementale pour la transition écologique selon FNE, pourrait se tenir au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

(©AFP / 24 juillet 2012 13h54)