Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

Accueil > Articles divers & actualités > La consommation massive d’eau, face cachée de la production d’énergie

La consommation massive d’eau, face cachée de la production d’énergie

lundi 4 août 2014

LA CONSOMMATION MASSIVE D’EAU, FACE CACHÉE DE LA PRODUCTION D’ÉNERGIE

Article de Andrea Barolini sur Reporterre.net

L’eau est indispensable à la production d’énergie. La consommation croissante d’énergie en mobiliserait donc de plus en plus. Centrales à charbon, agrocarburants et gaz de schiste constituent ainsi une charge lourde sur des ressources en eau de plus en plus disputées.

La quantité d’eau douce consommée pour produire l’énergie à travers le monde va doubler sur la période allant jusqu’en 2035. Selon les calculs de l’Agence internationale de l’énergie, plusieurs facteurs provoqueront cette augmentation vertigineuse des besoins en eau. Mais le rapport pointe surtout du doigt, d’une part, le boom prévu des agrocarburants et d’autre part, l’utilisation massive du charbon.

Sans modification des politiques énergétiques actuelles, l’AIE a calculé que la consommation d’eau du système de production global passera de 66 milliards de mètres cubes aujourd’hui à 135 milliards dans les prochaines décennies.

La planète pourra-t-elle supporter cet abus d’une ressource naturelle qui sera de plus en plus rare ?
.............................

Il faut bien tenir compte des prévisions des Nations Unies, selon lesquelles la population mondiale actuelle de 7,2 milliards devrait atteindre 8,1 milliards en 2025, 9,6 milliards en 2050 et 10,9 milliards en 2100.

L’AIE estime que « les besoins en eau pour la production d’énergie sont appelés à croître deux fois plus rapidement que la demande énergétique ». L’eau est de plus en plus utilisée dans la production d’énergie : pour la génération d’électricité, pour l’extraction, le transport et le traitement du pétrole, du gaz et du charbon, et aussi pour l’irrigation des cultures destinées à la production des agrocarburants.

L’Agence indique qu’en 2010, « les prélèvements d’eau à des fins de production énergétique se sont élevés à 583 milliards de mètres cubes, dont 66 milliards pour la consommation d’eau, c’est-à-dire le volume prélevé qui n’est pas retourné à sa source ».

En 2035 les centrales thermiques à charbon devraient rester le principal moyen de production d’électricité, et les plus responsables de la consommation d’eau. Et si aujourd’hui elles représentent 56,7% de la consommation d’eau, elles ne baisseraient qu’à 51,9% dans les 20 prochaines années. Donc, plus de la moitié de l’eau consommée pour la production d’énergie sera encore liée à la plus vieille et polluante technologie actuellement exploitée.

En outre, les agrocarburants, qui aujourd’hui consomment 17,9% de l’eau, atteindront, en 2035, 30,4%.

Economiser l’énergie, c’est économiser l’eau

Comment consommer moins d’eau pour faire de l’énergie ? L’AIE souligne que, du point de vue de la consommation d’eau, une réponse pourrait être la technologie de refroidissement à sec pour les centrales à charbon, qui ne prévoit pas l’utilisation d’eau. Mais cela va coûter bien plus cher aux entreprises (jusqu’à trois ou quatre fois). Et surtout, le charbon ne peut pas être considéré comme une option pour le futur, vu son impact sur l’environnement et le changement climatique.

L’agence internationale conclut donc en indiquant comme possible solution le développement de l’éolienne et du solaire photovoltaïque, qui garantissent une consommation hydrique très réduite (moins de 1% du total aujourd’hui).

Mais une forte baisse de la demande d’énergie, fruit d’une stratégie globale sur l’efficacité qui minimise la consommation globale, sera aussi indispensable.

Lire l’article de Andrea Barolini sur Reporterre.net

Rappel du Collectif 07
L’exploitation des gaz et huiles de schiste est non seulement consommatrice d’une très grande quantité d’eau mais le risque de pollution des eaux souterraines et des eaux de surface est énorme.
Gaz de schiste et hydrocarbures non-conventionnels : une aberration économique, sanitaire et environnementale