Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Forum Social Mondial de Tunis et extractivisme

vendredi 27 mars 2015

ORGANISATION DEPUIS LE FORUM SOCIAL MONDIAL DES LUTTES CONTRE L’EXPLOITATION DES GAZ DE SCHISTE

Une semaine avant l’ouverture du Forum, on nous avait annoncé que 20 cars d’algériens viendraient à Tunis.

Ce n’était pas une blague, plus de 1 000 algériens sont venus dans des cars affrétés par le gouvernement et avec de l’argent de poche pour apporter la bonne parole aux participants du FSM sur les gaz de schiste et les migrations.

Pour preuve, l’atelier ce jeudi matin 26 mars « Le gaz de schiste comme source d’énergie alternative sûre » proposé par l’Association algérienne de l’hydrogène A2H2.

Ils étaient moins de 10, membres de l’association A2H2 et experts, à vouloir convaincre la centaine de participants des bienfaits économiques de l’exploitation du gaz de schiste et des assurances qu’ils avaient prises afin que cette activité industrielle ne soit pas polluante. L’un-e après l’autre accumulait mensonge sur mensonge, allant jusqu’à affirmer que la fracturation à l’hélium était une technique sûre qui serait bientôt opérationnelle : notre crainte déjà exprimée de l’expérimentation de nouvelles techniques dans le Sahara ne serait-elle pas à l’ordre du jour ? Car précisons-le l’hélium est un gaz rare non renouvelable, nécessaire pour de nombreuses applications médicales, et très cher.

Dans l’assistance de nombreux algériens, devenus experts depuis ces 3 mois de lutte menée à In Salah, ne laissaient rien passer des affirmations erronées et mensongères des « ingénieurs », à plusieurs reprises des slogans « nous sommes In Salah » ont été scandés par tous les participants. Très vite, la conclusion de cet atelier ne faisait plus aucun doute : dès lors qu’a lieu un débat démocratique hors de l’Algérie, le peuple sait donner de la voix, qui sonne beaucoup plus juste face à celle des représentants « élus ».

À 15 h, une partie des participants du matin ont rejoint, avec d’autres, l’atelier programmé par Attac et ses partenaires « Résistances contre l’extractivisme des multinationales pétrolières, gazières et minières ». Plusieurs campagnes ont été présentées : Total en Argentine par les Amis de la Terre, Texaco/Chevron en Équateur par l’UDAPT (union des affectés par Texaco), Les pipelines pour transporter le pétrole extrait des sables bitumineux à travers le Québec par Alternatives Canada, la campagne Requin en France, ciblant Total en Algérie, par Attac. Ces campagnes sont rentrées en lien avec d’autres résistances : au Mexique avec une nouvelle loi sur l’eau, en Bolivie avec les projets extractifs du gouvernement, au Congo avec la pollution endémique due au pétrole et bien sûr avec la mobilisation toujours d’actualité à In Salah, soutenue par de nombreux algériens dans les villes du pays. Et ainsi que nous le disait Mouhad El Gasmi d’In Salah avec une pointe d’ironie « finalement on peut remercier le gouvernement d’avoir envoyer une délégation car cela nous a permis de venir plus facilement et d’avoir un débat qui est impossible quand on est dans notre pays ».

Lire l’article de Jacqueline Balvet sur France Attac